Natation : de l'humanisme à la politique.
L'ambiance avait été particulièrement électrique lors des très récents championnats de France de natation à Montpellier ; force est, en effet, de reconnaitre que les minima imposés pour être du voyage olympique au Brésil pouvaient effrayer les athlètes mais correspondaient aux exigences des Jeux du cirque du XXI°.
Les résultats furent parfaitement conformes aux attentes initiales puisque seuls 10 nageurs, dont 6 en individuel, avaient réalisé les temps exigés.
Mais dans un élan d'humanisme assez rare en ce monde de la performance exclusive, la Fédération Française de Natation (F.F.N.) repêchait 18 poissons, pas encore assez affutés, pour aboutir à une nouvelle liste définitive de 28, en s'appuyant sur les temps de la Fédération Internationale (F.I.N.A.).
Nous étions déjà prêts à nous émouvoir de cet élan de générosité humaine, même si cela obligeait notre Etat, aux finances déjà bien exsangues, à ajouter quelques euros supplémentaires dans le forfait "vol+hôtel 3 étoiles en 1/2 pension" pour accueillir le surplus de la troupe.
Mais c'était surtout sans compter, là aussi, sur les élections fédérales à venir ; la voix des clubs majeurs de la natation française, dont aucun n'a été oublié, mis ainsi en valeur, serait sans doute bien utile au moment du "dépouillement" et de la reconduction d'une présidence.
Alors tant pis pour les athlètes qui avaient modifié leurs plans d'entrainement pointus en vue d'un affutage décalé dans le temps.
Comme l'annonce le dicton : charité bien ordonnée commence par soi même !