Du "rugby cassoulet" au "rugby business" : l'hypocrisie comme Valeur éternel
A intervalles réguliers, les sports "modernes" se frayent avec beaucoup d'abnégation un chemin pour mériter une place sur le podium de la médiocrité.
En ces temps brumeux qui annoncent l'arrivée progressive de l'hiver dans nos contrées, force est de reconnaitre que le petit monde de l'Ovalie fait preuve d'une farouche volonté pour garnir son armoire à trophées.
Sans hiérarchie aucune, nous avons apprécié à sa juste Valeur :
- Les "vrais-faux" dopés aux corticoïdes du Top 14, sauvés des tourments par ce formidable outil que sont les AUT (Autorisations d'Usage à des fins Thérapeutiques) qui transforment le monde du rugby, et de bon nombre d'autres sports d'ailleurs, en un service international de gériatrie.
- Les insultes débridées lors de la toute récente campagne pour l'élection à la Présidence de la dite Fédération Française de Rugby (FFR).
- Les tricheries et détournements réguliers par les clubs des "protocoles commotions" qui ne cessent d'ailleurs de s'amplifier (1800 chez les amateurs, 100 chez les professionnels pour un taux de 25% des blessures occasionnées dans la pratique de ce "jeu").
- Les soupçons de pressions exercées (affaire toujours en cours) par le Président de la Fédération, Monsieur Bernard Laporte, sur la commission d'appel de la Fédération pour protéger le nouvel argentier du rugby national, le dénommé Mohed Altrad, Président en exercice du Montpellier-Hérault Rugby (MHR)
- Les "deals" organisés, et immédiatement suspendus une fois l'affaire un peu trop médiatisée, entre ces deux personnages pour "s'offrir" le maillot de l'équipe de France pour l'un et arrondir ses fins de mois pour l'autre.
Dégénérescence liée à la professionnalisation récente de ce "jeu", me direz-vous ?
Il suffit de regarder, sans aucune nostalgie, dans le rétroviseur pour prendre ses distances avec ce fantasme.
Que penser, en effet, là aussi sans aucune hiérarchie :
- D'un ancien Président de la Fédération, Monsieur Albert Ferrasse, aujourd'hui décédé, qui gérait son club, le Sporting Union Agen Lot-et-Garonne, et la Fédération dans une symbiose d'orfèvre.
- D'un même Président qui décidait, avec son gang des "pardessus", de la composition de l'équipe de France de rugby et brisait, en fonction de ses humeurs et/ou des intérêts de son clan, des carrières de joueurs.
- D'un ancien grand argentier, lui aussi aujourd'hui décédé, Monsieur Serge Kampf, qui sponsorisait à la fois l'équipe de France, un club Basque de haut niveau, le Biarritz Olympique Pays Basque Rugby, une Thalasso de proximité et les affaires personnelles d'un ancien international, Monsieur Serge Blanco, vice-président de la Fédération française de rugby à XV de 2012 à 2016, après avoir été président du Biarritz Olympique de 1995 à 1998 et de 2008 à 2015, et président de la Ligue nationale de rugby de 1998 à 2008.
- Des rencontres où les "marrons" volaient avec une violence inouïe dans d'affreux regroupements et/ou bataillés rangées, loin des caméras d'une vidéo-surveillance encore absente.
- Des beuveries ravageuses qui sévissaient (et sévissent toujours, d'ailleurs) dans les troisièmes mi-temps débridées, et ce, malheureusement, dès les plus jeunes âges comme rites initiatiques.
A vrai dire, la seule réalité qui perdure et sur laquelle un consensus devrait pouvoir s'établir rapidement, c'est l'hypocrisie des Valeurs présumées de ce sport régulièrement vendues par les services de communication et relayées par tous les media complices.
Il suffit de se promener sur tous les terrains de France et de Navarre pour comprendre que cette histoire romanesque de Voyous et de Gentlemen est une pure fiction !
La voyoucratie est le dénominateur commun de ce Monde, mais c'est juste une "heavy cross, to carry alone", j'en conviens !