Commentaires d'Annie Dalgot après AS McCourt-Qatar FC (2-2) : "j'avais pourtant allumé
Il était une époque où PSG-OM et inversement était une banale rencontre de championnat de France de football sans excès de violence ni passion particulière.
Pour des raisons essentiellement mercantiles, un antagonisme très artificiel a été créé aboutissant à un soit disant "classico", emprunté à d'autres cultures et à d'autres terres de football.
Dimanche soir, ce "classico", entré tant bien que mal dans les moeurs mais beaucoup moins virulent, c'est une bonne nouvelle, que dans les années 90 a donc opposé les hydrocarbures qatariens au business model américain de Monsieur Frank McCourt.
Dans cette soirée de football qui n'a jamais atteint l'extase des sommets du genre, il était possible de ne pas vouloir aller se coucher à la mi-temps, comme malheureusement trop souvent lors des joutes nationales.
Au regard des investissements conséquents présents et à venir, force est, en effet, d'attendre un spectacle digne de ce nom pour celles et ceux qui, bien sûr, trouvent une saveur émotionnelle particulière à ce genre de confrontations humaines.
N'en déplaise aux discours simplistes affirmant qu'il suffit d'aller au théâtre et/ou cinéma pour voir du spectacle, les tarifs pratiqués dans les tribunes et les émoluments offerts à ces garnements en culottes courtes obligent à un comportement digne, voire simplement professionnel.
Mais à l'issue de deux mi-temps non dénuées d'intérêt, une toute simple leçon de Vie professionnelle s'est, une fois de plus, invitée à la table des mercenaires.
Dans ce jeu planétaire, où l'Argent plus ou moins propre rivalise de contorsions contre l'Argent plus ou moins sale, c'est la volonté, l'énergie déployée, la transcendance individuelle au service du Bien collectif qui finissent toujours par triompher.
L'addition de noms prestigieux et la démesure objective des salaires, ne permettront jamais de conquérir l'Europe et/ou le Monde. Toutes les Nations, tous les Clubs qui ont dominé ponctuellement et/ou dans la durée ont du, à un moment ou à un autre, dépasser l'individualisme exacerbé pour être portés par une soif de destinée commune derrière un Leader, un Coach, un Peuple, voire les trois conjointement.
Et les très rares génies du ballon rond qui peuvent, à eux seuls, inverser le cours des événements d'une rencontre ont toujours été entourés par des hommes aux mains sales et goudronnées dans la salle des machines.
Une seule question qui vaille donc aujourd'hui, très (trop?) chère Annie Dalgot : vos nouvelles égéries parisiennes sont-elles prêtes à mourir pour Doha ?