Le "sport" au lycée en 2018 : des mots prétentieux pour le dire et des maux pour le faire
Pendant que le microcosme "politico-sportif" rivalise de courbettes et d'entregent pour être sûr d'avoir des places dans les lieux de pouvoir de Paris2024 et/ou dans les tribunes "petits fours" des différentes épreuves olympiques, le Peuple, dans sa noblesse et sa diversité, avale chaque jour des couleuvres de plus en plus grasses.
Entre les retombées fantasmées sur le tourisme, alors que l'on sait très bien que les ratios s'équilibreront avec les pertes liées à la crainte d'un voyage parisien perturbé par le "bazar-circus" et les mensonges quant aux équilibres financiers introuvables, tout le "gratin" des apparatchiks du pouvoir "politico-sportif" prépare son chemin dans le maquis politicien pour s'offrir, le moment venu, un petit moment de gloire éphémère.
Pendant que l'incurie, la démagogie et les mensonges de la classe politique française, toutes sensibilités politiques confondues, servent de haut-parleur pour vendre Paris2024, les corps des adolescents français, de plus en plus obèses grâce à ce cher Donald, croupissent dans les lycées faute d'un intérêt électoral majeur pour cette question.
Rassurez-vous, nous savons depuis bien longtemps que le modèle de la pyramide n'a strictement aucune pertinence et qu'il ne sert à rien de rechercher les élites artificiellement programmées dans la masse des lycéens (nes), même s'il sera toujours nécessaire de rappeler cette évidence aux apparatchiks fédéraux qui, à intervalles réguliers, se demandent ce que font les "profs de gym".
Le désopilant tableau récurrent des médailles qui compare les prestations du Luxembourg, de la Belgique, de la Chine, de la Russie et du Nigeria pour évaluer le rapport national au sport n'a strictement aucun sens et consiste surtout à "mélanger les torchons et les serviettes".
Qui plus est, ces résultats, bons et/ou mauvais, sont exclusivement le fruit du travail de micro-cellules dédiées à la recherche artificielle des performances avec des fonds plus ou moins privés et/ou plus ou moins publics au regard des réalités nationales et n'indiquent en rien un quelconque mérite à l'égard des pratiques sportives.
Dans ce contexte, 50, 80, 100, plus et/ou moins de "breloques" n'a strictement aucun intérêt sauf, en cas de réussite, pour glorifier le quinquennat du titulaire du poste le moment venu, et là...? J'ai quand même des doutes sur Annie Dalgot en tant que Présidente de la République en 2024 !
Quels liens avec les lycéens, me direz-vous ? Nous y voilà ! Plutôt que de s'évertuer à se dandiner sur la scène frelatée des jeux du cirque, il serait vraiment urgent que l'Etat français s'inquiète, s'il souhaite conserver certains aspects régaliens, un peu plus de la réalité de son Ecole et de la place quasi insignifiante réservée aux corps.
En effet, loin des tribunes, des estrades, des colloques et des salons parisiens, des enseignants essayent, par tous les temps et dans des conditions matérielles parfois rocambolesques, d'occuper intelligemment des adolescents durant...deux heures par semaine dans les classes de lycée (2ndes, 1ères et Term).
Si vous enlevez les transports, les changements de tenues, les vacances, l'hétérogénéité des niveaux, la mixité, les dispenses pour différentes convenances personnelles plus ou moins académiques et la trentaine d'élèves "bien tassés" qui composent l'effectif d'une classe, vous obtenez une espèce de "gloubi-boulga" assez indigeste que le Ministère appelle "éducation physique et sportive".
Psalmodiée par des textes officiels, des programmes, des corps d'Inspection aux ordres et des réunions de l'entre-soi carriériste qui impulsent au gré des lobbies le bon ordonnancement des mots et des références à maitriser pour obtenir le concours de recrutement en fonction des postes budgétés chaque année, l'éducation physique et sportive au lycée est un ensemble vide de sens et du moindre intérêt : dans le meilleur des cas, c'est une animation, plus ou moins habile, d'un ensemble assez hétéroclite de mouvements sporadiques individuels et/ou collectifs, avec et/ou sans ballon, dans un espace plus ou moins adapté et avec plus ou moins d'intensité en fonction de la météo, des humeurs adolescentes, de l'harmonie du groupe-classe, des habiletés construites entre 2 et 6 ans et, entre autres, de la quantité de fumeurs présents !
A vrai dire, cet enseignement, avec tout le profond respect que j'ai pour ma corporation, est surtout un théâtre d'ombres où la prétention des mots pour en parler n'a d'égale que l'insignifiance des pratiques affichées.
Le pire de cette hypocrisie institutionnelle collective est qu'il est nécessaire de produire des notes en éducation physique et sportive pour que le baccalauréat de la gestion des flux du XXI° puisse fournir début juillet sa sentence inutile.
Alors, messieurs les (ir)responsables de la "chose publique", ouvrez les yeux, quittez vos bureaux ministériels, venez près du réel et investissez, non pas dans un énième renforcement de l'enfermement didactique prétentieux qui contribue, entre autres, à masquer le réel et maintenir la France dans les profondeurs des classements internationaux mais pour mettre enfin au coeur de la réflexion éducative les corps des adolescents (tes) -
Dehors le sport introuvable !
Dehors les mots de l'éducation physique !
Dehors le financement des élites artificiellement bodybuildées pour la gloire politicienne !
Dehors la découverte des élèves après 5 années d'études quasiment inutiles, sauf à entretenir le business des papeteries pour barbouiller sur une page blanche de vagues connaissances pseudo-historiques, quelques références pseudo-scientifiques de douzième main et finir, lors de l'oral d'admission, par ânonner dans un français pompeux les vulgates scientistes d'une leçon virtuelle !
Et faites enfin entrer l'accusé historique du système éducatif français.....le CORPS dans la scolarité des adolescents ! ...Just sympathy For The Devil !