Coupe du Monde de rugby 2019 au Japon : le typhon de la cupidité et du cynisme !
Il aura donc fallu 40 rencontres de poules, depuis le vendredi 20 septembre 2019, pour aboutir à la qualification de huit Nations, en vue des quarts de finale, organisés le week-end du 19 et 20 octobre 2019.
Trois semaines de peu d'engouement, puisqu'en la matière le doute ne subsistait qu'entre l'Ecosse ou le Japon et la France ou l'Argentine, respectivement dans les poules A et C, pour stabiliser une hiérarchie, connue depuis longtemps par les joueurs, les coachs, les spectateurs et les passionnés ; seuls, peut-être, quelques "rugbytix" de circonstances ou parieurs avides de rencontres arrangées, pouvaient croire à la victoire de la Namibie sur la Nouvelle-Zélande et à la qualification de l'Uruguay !
Malheureusement, au moment d'envisager des confrontations palpitantes entre des Nations de calibre plus ou moins identique où, au début de la rencontre, l'incertitude et les émotions concomitantes règnent en maître, il nous faudra déjà accepter les disparitions de l'Irlande ou des Blacks, de l'Angleterre ou de l'Australie, pour ne citer que deux quarts qui font déjà saliver la planète ovale.
Pour avoir voulu singer les Coupes du monde de football, en invitant, à la table des historiques, des Nations, respectables certes dans leur désir de promouvoir ce jeu, mais encore excessivement éloignées des standards du genre, World Rugby nous a pondu un projet bien mal fagoté où, à part un "Springboks-Blacks" pour l'entrainement en situation et l'honneur d'être premier de la poule, l'ennui a été le dénominateur commun ; heureusement que le décalage horaire était favorable car les mêmes bouillons à 21H n'auraient satisfait que les insomniaques !
Pire, en oubliant délibérément les lois de la Nature qui imposent au Japon, depuis des siècles, des aléas climatiques à cette période de l'année, sur l'autel de la machine à cash, World Rugby s'est pris un troisième ligne en rempli défensif de plein fouet dans le "buffet".
Heureusement que les rencontres annulées n'avaient pas d'enjeux spécifiques et vitaux pour l'avenir dans le Tournoi mais nous imaginons bien facilement que Flower of Scotland aurait sonné faux, si le pays organisateur n'avait pas pu montrer sur le terrain qu'il méritait bien sa présence en quart !
Il faudra aussi convoquer au bar de la connerie les dirigeants des 20 nations qui, parait-il, ont validé un règlement aussi stupide en cas d'aléas climatiques, plutôt que d'envisager des formes d'adaptations intelligentes ; jusqu'à preuve du contraire, les vols intérieurs au Japon doivent permettre quelques petits déplacements judicieux : "rugby total, rugby de mouvement" comme dirait le regretté René, Dieu des "profs de gym" !
Si la durée de la compétition n'est pas un souci en soi, puisque ce jeu de combats nécessite des temps de récupération très conséquents, qu'il soit, au moins, possible d'assister à des rencontres palpitantes dans les intervalles de ce temps long ; seul un resserrement de l'élite à dix nations, par exemple, en fonction du classement World Rugby à un an de l'épreuve, pourrait rendre le spectacle attractif : deux poules de cinq, des 1/2 finales croisées entre les deux premiers de chaque poule avant la finale et, surtout, à une période de l'année où le pays organisateur n'est pas sujet aux drames de Dame Nature.
Née en 1987, cette épreuve rugbystique est jeune et il est à souhaiter que l'odeur de l'argent ne nous oblige pas à avaler d'autres pilules au goût de plus en plus amer : si ce jeu veut s'inspirer du soccer, qu'il se rapproche plutôt de cette palpitante Coupe du Monde mexicaine à 16 Nations en 1970 que des horreurs de la compromission et de la forfaiture qui aboutissent au Qatar2022, voire aux mondiaux d'athlétisme à Doha en 2019 !
Allez France !