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L'arc-en-ciel est un effet d'optique !


Rassurez-vous, chers lecteurs, en ce lendemain de championnat du monde de cyclisme-business sur route, je n'ai soudainement pas perdu ma lucidité, dont le numéro précédent du blog (170) retraçait l'Histoire dans les grandes lignes.


Dans ce final débridé qui opposait mes deux moitiés identitaires, française et belge, le meilleur athlète du spectacle proposé a gagné, sans la moindre discussion possible, le droit de porter, pour une année complète, le "plus beau" maillot du peloton professionnel.


Nous avons déjà dénoncé à maintes reprises, avec force et, malheureusement, raison, les dérives historiques du cyclisme-business pour ne pas faire semblant de tout oublier au moment où un très sympathique coureur français a parfaitement bien structuré un succès dans cette course d'un jour si convoitée, mais si difficile à apprivoiser.


En effet, il faut bien assumer le fait que le "passionné-pratiquant-observateur" de ce jeu professionnel est un éternel sceptique de Culture, de Vécus et de Lectures mais, partant du principe très arbitraire, j'en conviens aisément, que dans les derniers tours du circuit de ce championnat du monde, tous les adversaires à la lutte étaient parfaitement attendus, n'offraient guère de fortunes aux paris sportifs électroniques et, surtout, ne présentaient pas de caractéristiques biologiques inadaptées à la topographie des lieux, il était juste possible de se laisser aller à apprécier le déroulement du spectacle proposé.


Course en circuit d'un jour, très complexe à gagner, parce que réunissant exceptionnellement, dans des sélections nationales arbitraires, des athlètes qui, pour la plupart d'entre eux, s'opposent toute l'année au service de leurs entreprises respectives, elle continue cependant, " par-delà le Bien et le Mal " (Friedrich Nietzsche, 1886), à faire rêver, quelle que soit la génération.


Souvent poussif et ennuyeux dans ses premiers kilomètres, le championnat du monde offre généralement un crescendo d'intensités à l'approche des "deux-trois" derniers tours où, en fonction des caractéristiques du parcours, une quantité plus ou moins importante d'athlètes se donne la possibilité de croire à un moment de gloire éternelle dans l'Histoire de ce sport.


Dans ce contexte si spécifique, le jeune Alaphilippe, qui progressivement se construit un palmarès à la hauteur de ses qualités physiologiques bien spécifiques, a rondement mené son affaire et fournit une nouvelle preuve de sa capacité à préparer rigoureusement un objectif et à répondre présent le jour J.

Fédérateur pour qu'une équipe, outil indispensable à la conquête du graal en cyclisme, se place à son service, expressif dans ses sentiments de souffrances, de joies, de peines tant sur cette satanée machine qu'à l'arrivée des épreuves, il vient combler un vide historique particulièrement conséquent dans les candidats français aux victoires sur des courses d'un jour.

Après avoir déjà dompté Milan-San Remo et la Flèche wallonne, d'autres "monuments" comme "Les Flandres", "Liège", "La Lombardie" ou, pourquoi pas, "Roubaix" ne sont pas à exclure dans l'élaboration de son plan de carrière professionnelle.


En ce sens, il est une véritable aubaine pour le cyclisme français qui doit cesser d'être uniquement obnubilé par le Tour de France, tant du côté des sponsors, que des managers et, bien sûr, des coureurs.

Arborant ce maillot si spécifique, ce jeune homme, légitimement médiatisé à souhait, a une responsabilité considérable pour redonner crédibilité et visibilité à cette activité si souvent critiquée : ne nous décevez jamais, Monsieur Alaphilippe !


























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