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Paris-Saint-Germain : tout changer pour que rien ne change !



À l’issue de la saison régulière 2021-2022 qui s’est achevée par un énième trophée national, certes assez facile à emporter au regard de la médiocrité récurrente des entreprises concurrentes, et par un parcours européen, une fois de plus en décalage manifeste avec les ambitions régulièrement affichées, l’État-actionnaire Qatari, par le biais de son président délégué, Monsieur Nasser al-Khelaïfi, vantait dans les prises de paroles médiatiques un changement radical de stratégies : finis les paillettes, le «bling-bling» et en route pour le labeur, l’ordre, l’autorité, la méthode, le respect du collectif et l’identité du club ; vaste programme, j’en conviens !


Personnellement, à défaut de maitriser parfaitement le « concept » un peu fourre-tout de « bling-bling », il me semblait évident que les récurrentes « affaires » de comportements de certaines stars et starlettes, assez éloignées des exigences du très haut-niveau, commençaient à irriter l’actionnaire majoritaire, toujours en quête d’images de respectabilité, et nécessitaient, de ce fait, un recadrage général, nonobstant le fait que la cellule marketing à l’international se porte à merveille.

Même si le Paris-Saint-Germain a toujours été, dès ses fondations, relativement récentes, un club du show-business et d’un certain entre-soi politico-médiatique parisien, force était de comprendre la légitime irritation de Doha au regard des investissements consentis.

Faute d’avoir momentanément réussi à convaincre Zinédine Zidane

de porter ce projet, c’est un duo quelque peu improbable, quoique très respectable, -Luis Campos/Christophe Galtier- qui est placé aux affaires pour mettre en œuvre cette « nouvelle » orientation.

Sans, bien sûr, présager des résultats définitifs de ce recadrage théorique puisque, ici comme ailleurs, toutes les vérités d’août s’écroulent souvent sur l’enchainement des cols hors-catégorie de février, mars, avril et mai, force est de constater que des premières secousses, toujours hautement médiatisées et commentées sur la planète, viennent déjà porter une première brèche aux analyses dithyrambiques et éthérées, au regard de la faiblesse des adversaires proposés, qui ont fait suite aux résultats positifs sur l’herbe encore verte.

Le « penalty-gate » et les bouderies ostentatoires de Kylian Mbappé, sont, en effet, beaucoup plus révélatrices de la réalité objective du terrain parisien et ne sont pas à balayer d’un revers de la main comme s’il s’agissait d’une banale querelle de cours de récréation entre « sales gosses ». Les égos démesurés de ces jeunes gens, même s’ils nous irritent régulièrement au plus haut point, sont des éléments incontournables pour analyser le football-business du début du XXI°.


Étant donné qu’exceptés les légitimes mots pour le dire et la découverte, certes un peu tardive, des mérites du respect d’un cadre en matière de diététique, les nouveautés fondamentales, en ce début de saison, sont absentes ; bien plus, l’alchimie construite pour 2022-2023 entre plusieurs acteurs déjà présents la saison dernière ne fait qu’exacerber toutes les difficultés récurrentes de ce club.

En conservant, à prix d’or, Kylian Mbappé et en lui promettant TOUT, sauf peut-être la présidence de l’État Qatari, sans rien changer autour de lui, tout en laissant échapper Zinédine Zidane, ne pouvaient qu’engendrer assez rapidement les premières cacophonies.

D’autant plus que le duo revigoré -Neymar-Messi-, obnubilé par la Coupe du Monde, et le désir d’emmener le Brésil et l’Argentine sur le toit du monde pour la fin probable de leurs carrières respectives en sélection va être dans une forme physique absolument étincelante durant quelques brefs mois parisiens et retrouver, sans la moindre difficulté, sa fabuleuse complicité qui a fait de très belles heures à Barcelone.....Paris s’en souviendra à jamais.

Comme Kilyan Mbappé n’est pas, non plus, le combatif, hargneux, truqueur, altruiste, uruguayen Luis Suarez, il risque de ne vraiment pas se satisfaire d’un rôle de larbin pour les deux autres, d’autant plus qu’au fil des mois, son individualisme personnel exacerbé ne lui fait plus tolérer qu’une éventuelle complicité avec lui-même et encore, pas tous les jours !


Pire, à mes yeux, au-delà des humeurs du temps, toujours indispensables à appréhender pour comprendre la réalité d’un vestiaire de sport collectif professionnel, la stricte logique interne du jeu en tant que tel est, elle aussi, peu modifiée par rapport à la saison passée et toujours aussi fragile pour les confrontations de très haut-niveau européen ; en effet, l’équilibre des « blocs-équipes » qui gagnent, tant à l’échelle des clubs que des nations, ne peut jamais se satisfaire d’avoir trois attaquants, quels qu’ils soient, qui ne défendent jamais, d’autant plus que le « milieu » parisien, étalonné selon différents modèles sur l’ensemble de la largeur du terrain, nonobstant le talent de certains de ses bipèdes, est globalement plus « offensif » que « défensif » et que le trio de défenseurs stricto-sensu, complété par le gardien, reposent sur un équilibre très précaire entre fragilité physique, lenteur, répartition des zones d’interventions peu optimale et étourderies récurrentes.


Pour que la communication et le terrain soient en harmonie et gage de trophées européens, il faudra encore attendre... La série « Paris, c’est magique ! » nous réserve encore et toujours des rebondissements !




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