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France-All Blacks (18-38) : siffler n'est pas jouer !


En ce 11 novembre (2017) pluvieux, le premier des test-matchs automnaux de l'équipe de France de rugby s'annonçait intéressant pour le spectateur désengagé de ce jeu que je suis, au sens d'aversion viscérale pour le chauvinisme exacerbé et toutes ses dérives dans le monde du sport.


Peu importe donc le résultat mais recevoir la meilleure équipe au monde de tous les temps qui a porté ce jeu à des sommets parfois insoupçonnés est un véritable Honneur.

Le rugby néo-zélandais est, en effet, plus qu'un jeu ; c'est une Culture et une véritable Education nationale.


Certes, depuis l'avènement de la Coupe du Monde et l'évolution du professionnalisme, ces rencontres entre les hémisphères Nord et Sud ont perdu de leur rareté et, là comme ailleurs, ce qui est précieux est rare.

Mais il n'en demeure pas moins vrai que la possibilité de "s'étalonner" face à une Nation qui, à intervalles réguliers, anticipe et crée la nouveauté, tout en étant strictement fidèle aux racines et aux fondamentaux de ce sport de combat avec ballon, est une chance qui se mérite et se respecte dans tous les secteurs du spectacle.


Il n'a fallu qu'une mi-temps pour se rendre compte que le Maitre, quoique fatigué par une longue saison et en tournée promotionnelle pour ce qui est aussi une Marque, restait, sans conteste, Black.

Les soubresauts volontaristes des professionnels français durant la seconde mi-temps ne pourront pas masquer, excepté pour les chauvins, la réalité de l'écart, qui plus est, face à un adversaire qui gérait, en "bon père de famille", sa santé individuelle et collective, en vue des diverses célébrations diplomatiques et gastronomiques parisiennes : mauvaise éducation du "QI technico-tactique" rugby dans les lieux de formation, Top 14 "mangeurs" de professionnels étrangers en fin de carrière empêchant des talents locaux d'émerger et éternels imbroglios entre la Ligue et la Fédération forment une alchimie assez indigeste qu'il faudra beaucoup de temps pour rendre plus goûteuse.


Mais, in fine, ce qui restera comme le point d'orgue de la médiocrité de la soirée est, bien évidemment, la réaction du public du Stade de France : oser siffler, le 11 novembre, le Haka (qu'il soit Ka maté et/ou Kapa o Pango) montre, une fois de plus, à quel point ce public des petits fours parisiens est d'une inculture viscérale. Ne pas comprendre le sens de ce chant guerrier de la culture maorie et, surtout, ne pas le respecter dans le silence en cette journée particulière est d'une indignité sans nom.

Vendre des valeurs à intervalles réguliers pour le business et ne pas en avoir une sur soi, c'est tellement indigent.






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