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La médiocrité des « Clubs-Entreprises » de Ligue 1 à l’échelle européenne : suite,... sans fin ?




En septembre 2022, suite aux premières médiocres séries de gesticulations des « Clubs-Entreprises » de Ligue1 sur la scène européenne, j’avais publié un article qui stigmatisait cette récurrente réalité.

Assez raisonnable de nature, je m’en remettais uniquement à la « glorieuse incertitude du sport », expression cent mille fois utilisée, pour essayer de préserver des espoirs printaniers et de déjouer les faits objectifs de l’Histoire européenne de ce Jeu qui sont malheureusement du côté de notre analyse depuis la création, quel que soit, d’ailleurs, le label de la compétition.


La reprise des réjouissances en cette fin d’hiver 2022-2023 ne risque pas de modifier mon pessimisme, que certains trouveront peut-être excessif, mais « la Vie en Rose » est une très agréable ritournelle qui agrémente, sans doute, « nos » quotidiens sans jamais permettre, en revanche, la profonde modification du Réel, si tant est qu’elle soit souhaitée.

En effet, le FC. Nantes, l’AS. Monaco et le S. Rennais FC (contre respectivement le 7° de la Série A, le 10° de la Bundesliga et le 2° d’un pays, l’Ukraine, en guerre depuis un an et privé de tous ses « talents » étrangers !) viennent déjà d’être brutalement rayés des réjouissances de la « Ligue Europa » (le deuxième échelon des compétitions européennes) à un stade de la compétition où les cols très abrupts de la distribution finale des prix n’étaient pas encore annoncés.

Ils rejoignent ainsi, sans la moindre gloire, l’O. de Marseille, déjà tombé en phase de poules de la « Ligue des Champions » (le premier échelon des compétitions européennes) et voient, depuis mercredi 8 mars 2023, le Paris Saint-Germain-en-Laye, club pourtant hors-norme sur un plan budgétaire, compléter le filet déjà bien garni suite à la défaite contre le FC Bayern Munich en 1/8° de la « compétition reine » (0-3 sur l’ensemble des deux rencontres).

Je n’ose évoquer le cas de l’OGC Nice, club aux parcours européens assez faméliques depuis des décennies, qui devra juste, en tant que dernier représentant « français », essayer d’éviter le ridicule contre un club moldave, le FC Sheriff Tiraspol (0-1 à l’aller), pour le compte de la « Ligue Europa Conférence », la moins relevée des trois et sorte de consolante pour faire entrer quelques dollars de plus dans les épiceries locales, ce qui ne sera, au demeurant, guère facile avec une telle affiche.



Certes, de réjouissantes épopées européennes jalonnent l’Histoire (Reims, Saint-Etienne, Bastia, Marseille, Bordeaux, Lyon, Monaco, Paris, j'en passe et des moins bonnes), et ont réussi à créer momentanément un certain enthousiasme national, bien au-delà des sectarismes des ultras locaux mais la densité de trophées gagnés au moment des comptes est assez minimaliste, voire parfaitement ridicule : une Coupe d'Europe des vainqueurs de Coupe, la moins relevée des trois de l’époque, en 1995-1996, avec le PSG et une Ligue des Champions, en 1992-1993, avec l’OM, nonobstant les ombres du « système Tapie » qui entacheront à jamais cette prouesse sur le terrain.

Ce bilan cataclysmique, voire grotesque, est bien mis en valeur lorsqu’il est juste d’affirmer que, par exemple, des clubs comme le Feyenoord Rotterdam (Pays-Bas) ou le RSC Anderlecht (Belgique) possède à eux seuls plus de trophées européens que TOUT le football français réuni.

Amer constat que les années qui défilent ne semblent jamais remettre en question, même si de pertinentes études statistiques récentes objectivent encore davantage cette réalité historique pour ce qui est des « dix-quinze » dernières années.


Il n’existe, bien sûr, aucune fatalité et rechercher des motifs ésotériques ou se contenter, par optimisme béat, d’explications ponctuelles (l’insupportable prétendue loterie des tirs au but est revenu sur l’air des lampions pour calmer le désarroi !) reviendraient à détourner le regard des véritables raisons qui sont, à nos yeux, une alchimie complexe entre plusieurs ingrédients, sans la moindre hiérarchie dans notre présentation mais qui produit, années après années, cette misérable réalité, dont nous espérons, bien sûr, la fin la plus rapide possible, quitte à ce qu’il faille brûler l’article et/ou l’auteur.


Comme ce « Jeu des douze familles » n’a malheureusement guère évolué depuis octobre 2022 , bien au contraire, et que les soubresauts émotionnels de l’entre-soi de la Ligue1 permettent d’entretenir des formes de procrastination, je me contente d’en faire une exposition synthétique :

1 Une arrogance « française » manifeste face à des adversaires réputés plus faibles.

2 Un championnat, où le gagne-petit, même si d’éphémères sursauts nous réjouissent, du « point donné » au début de la rencontre l’emporte sur le désir de conquête et de déséquilibre offensif.

3 Des joueurs faibles ou très moyens, surcotés et payés rubis sur l'ongle.

4 Des cellules de recrutement sous dimensionnées et très peu ouvertes sur l’ensemble de la Planète football.

5 Un sentiment peu développé de représenter sur « l’herbe verte », un Club, une Histoire, une Ville, un Pays, un Peuple.

6 Une insuffisance de la préparation physique générale, exprimée par tous les joueurs qui quittent la Ligue1 pour des championnats majeurs.

7 Un manque de Culture tactique.

8 Un arbitrage de très médiocre qualité peu en phase avec les pratiques européennes.

9 Une individualisation du rapport au Jeu qui fait oublier que c’est dans le dépassement de fonction au strict service du collectif que s’écrivent les plus belles histoires.

10 Une fragilité de l’Autorité au sein des clubs.

11 Des directions où la Culture football est médiocre, voire absente.

12 Une indigence spécifiquement « française » qui se révèle dans d’autres secteurs de la Vie en société.


À ceux qui réclament des solutions dans les différents commentaires, je me permettrais, très simplement, de répondre que c’est juste le travail constant dans ces douze familles qui enclencherait une possible transformation, sans oublier, bien sûr, que les « Autres » travaillent bien depuis longtemps et ne nous attendent pas.

En effet, seule une remise en question générale dans l’ensemble de ces directions, non limitatives, bien sûr, nous semble un préalable à une véritable inversion de tendance dans la durée qui permettrait aussi d’éviter de se cacher derrière les calculs d’apothicaires des indices U.E.F.A.



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