Le nouveau slogan de Paris 2024 : "Made for sharing...our debts !*"
Vendredi 3 février 2017, la France a entamé la dernière ligne droite de sa campagne internationale olympique qui se terminera à Lima (Pérou) le 13 septembre 2017 avec la désignation par le CIO de la ville hôte des Jeux de 2024.
Au-delà de l'indécente vulgarité du sous langage globish au pays de Molière pour, soit disant, séduire les membres du CIO, ce qu'il y a de désespérant dans cette ultime séance de communication en vue de l'échéance péruvienne, c'est le profond décalage entre une artificielle euphorie quasi infantile du complexe "politico-médiatico-sportif" français et la froide réalité que représentent ces Jeux : du business, rien que du business, toujours du business.
Et malheureusement en terme de business, nous risquons d'être, une fois de plus, les dindons de la farce...Merci quand même Donald (voir le numéro 79 du blog).
Au pays de la dette reine et de l'imposition déjà quasi asphyxiante, les promoteurs de la candidature parisienne nous assurent que l'équilibre budgétaire sera trouvé.
Difficile de croire en ces sornettes vue la manière désastreuse avec laquelle la France est gérée depuis un demi-siècle par ceux là-mêmes (celles-là) qui nous promettent un miracle. Qui plus est, voir ce village gaulois gonfler ses bras prétentieux est au limite du supportable quand nous mesurons chaque jour dans les rues, les hôpitaux, les écoles, les commissariats, les palais de justice, les prisons et les quartiers sensibles, pour ne citer que quelques exemples criants, où pourraient être utilisées ces sommes vertigineuses qui partiront ensuite en fumée dans pseudos exploits frelatés ; en effet, quelle insolence de vouloir poursuivre ce suicide collectif quand on sait que des villes comme Toronto, Boston ont reculé avant le dépôt des candidatures puis, sous l'effet d'une saine pression populaire enfin respectée, Hambourg et Rome ont aussi baissé pavillon ; quant à Budapest, la hongroise, elle subit actuellement une vindicte populaire bien légitime pour essayer de faire marche arrière.
Telle une bande d'adolescents (tes) bourgeois du XVI° déconnectée des réalités financières, Paris fanfaronne sous sa Tour Eiffel oubliant que le CIO en personne envisage pourtant d'organiser des soldes ; en effet, Thomas Bach, le chef de cette entreprise pharaonique, bien conscient des folies budgétaires qui font fuir années après années les éventuelles cités organisatrices, réfléchit, dans le plus grand secret, à faire un paquet cadeau "Paris - Los-Angeles" pour les jeux de 2024 et 2028...on ne sait jamais face à l'éventuel vide !
Quant à nous, isolés et méprisés face à la réductrice pensée unique qui règne en France sur cette question, il ne nous reste plus qu'à rire et à espérer que Pénélope ne soit pas la Ministre du budget du prochain Roi de France en mai 2017 !
* Venez partager...nos dettes !