"Rugby-Dope" : Ali Williams (Racing 92) et James O'Connor (RC Toulon) pris par la patr
En ces temps malheureusement difficiles pour la police française, nous ne remercierons jamais assez les représentants de la BAC d'avoir réussi à interpeller dans la nuit du vendredi 24 au samedi 25 février 2017, avenue de la grande armée à Paris, deux joueurs de rugby professionnel (Ali Williams et James O'Connor) en possession de quelques grammes de cocaïne.
Certes, la présomption d'innocence est de rigueur mais il faudra quand même d'excellents avocats pour expliquer que c'est le dealer, bien connu des services de police, qui a mis la substance dans les poches des deux joueurs parce qu'il supporte La Rochelle !
Attendons donc paisiblement la fin de la procédure mais entre le vrai-faux dopage aux corticoïdes, l'absorption de la "nouvelle molécule" higénamine qui se cache, parait-il, dans les compléments alimentaires, voilà maintenant une petite dose de cocaïne pour attaquer le palmarès rugbystique 2017.
Entre masquer, d'un côté, la réalité d'un dopage structurel conséquent, quoique toujours balayé d'un revers de la main en raison des valeurs prônées par le business du genre, et faciliter, de l'autre, une désinhibition rendue absolument nécessaire par la violence exponentielle de ce jeu de collisions, la cocaïne est devenue un incontournable des préparations.
Mais, en l'état actuel de l'hypocrisie et de l'omerta, je n'en veux qu'en partie à ces deux salariés et beaucoup plus à toute la clique de dirigeants (présidents de clubs, de Ligue, actionnaires majoritaires...) qui vont, bien sûr, nous vendre un discours très convenu sur l'éthique, les valeurs, l'éducation et crucifier sine die sur l'autel de leur business deux vieilles carnes vieillissantes de l'hémisphère sud (121 sélections à eux deux) venues rentabiliser leurs talents dans cet insupportable et morne Top 14.
Ne faites donc pas semblant de découvrir la réalité du dopage et de vous réfugier dans la vraie-fausse excuse de la répréhensible consommation festive qui traverse malheureusement d'autres secteurs de la société.
Vous la connaissez parfaitement la réalité et vous en êtes en grande partie responsable, même si le cyclisme et le sport russe vous donnent régulièrement l'illusion d'être à l'abri derrière vos lancinantes et insupportables valeurs du rugby.
Certes, il est évident que personne n'oblige ces athlètes à vouloir mieux gagner leur vie en travaillant dans vos entreprises rugbystiques mais il n'est pas interdit, non plus, de préserver leur capital santé.
Réfléchissez au jeu, à son évolution, aux cadences infernales, aux marges des actionnaires et, dans ces conditions, il sera peut-être envisageable de faire porter le chapeau à ces deux insouciants un peu cabossés !